Quelles maladies peuvent être transmises par les rongeurs ?

La présence de souris dans votre maison ne doit pas être considérée à la légère mais vraiment prise en compte très rapidement. En effet, gardez bien à l’esprit que les souris grises se reproduisent très vite et qu’une infestation de votre domicile entier ne prendra que quelques semaines.

Si vous ne traitez pas le problème dès que vous vous en apercevez, les conséquences peuvent être dramatiques. En plus de leur tendance naturelle à ronger tout ce qu’elles trouvent et à voler votre nourriture, elles sont porteuses de très nombreuses maladies.

Des maladies, parfois graves, sont transmissibles à l’homme

Les souris grises sont des rongeurs particulièrement nuisibles et dangereux pour la santé humaine. Plutôt d’un naturel craintif, vous risquez assez peu d’être mordu mais cela reste tout à fait envisageable.

Les maladies graves voire mortelles qu’elles sont susceptibles de transmettre à l’homme sont très nombreuses. Cette transmission s’effectue le plus souvent par le biais de leurs crottes et de leur urine mais aussi par la salive qu’elles déposent sur les aliments qu’elles rongent.

Le danger est d’autant plus important pour les tout-petits, les femmes enceintes et allaitantes et les personnes âgées.

La méningite

• Transmission : contact avec de la poussière ou des aliments souillés par des souris.
• Diagnostic : symptômes proches de ceux de la grippe tels que de la fièvre, une grosse fatigue, des maux de gorge, des douleurs musculaires et oculaires et des frissons mais aussi une gêne à la lumière, une perte d’appétit, des nausées et un visage pâle.
• Traitement : se rendre le plus rapidement possible à l’hôpital dès l’apparition des premiers signes infectieux afin de recevoir des soins spécifiques à chaque symptôme. Dans les cas les plus graves, on administre au patient des anti-inflammatoires et des anti-viraux.

La tularémie

• Transmission : morsure ou contact cutané même sur une peau non lésée, voie respiratoire et conjonctivale avec de la poussière souillée par les souris et ingestion.
• Diagnostic : fièvre, frissons, grosse fatigue, douleurs articulaires et musculaires, céphalées, essoufflement, perte de poids et d’appétit, nausées, vomissements, problèmes oculaires, sueurs et rougeurs cutanées.
• Traitement : se rendre le plus rapidement possible à l’hôpital dès l’apparition des premiers signes infectieux afin de recevoir des soins spécifiques à chaque symptôme ainsi qu’un traitement antibiotique à large spectre.

La salmonellose

• Transmission : contact cutané avec des souris ou ingestion d’aliments qu’elles ont souillé.
• Diagnostic : la maladie peut être asymptomatique mais aussi provoquer des diarrhées hémorragiques, des nausées et des vomissements, une forte fièvre, une très grosse fatigue, une déshydratation, un avortement spontané ou encore une atteinte de l’utérus.
• Traitement : hospitalisation rapide dès l’apparition des premiers signes de la maladie afin de recevoir un traitement antibiotique et des anti-diarrhéiques ainsi que des solutions de réhydratation.

Les ténias (ou “vers solitaires”)

• Transmission : ingestion d’aliments souillés par des grignotages ou de l’urine de souris.
• Diagnostic : le ténia est un vers parasite qui se développe dans l’intestin grêle après avoir été ingéré par un individu. Il est plat, présente de nombreux segments, peut mesurer jusqu’à 10 mètres et vivre en se nourrissant de ce que mange son hôte pendant 40 ans. Il est très souvent asymptomatique mais on retrouve des anneaux dans les selles et il peut causer des douleurs abdominales, des nausées, une perte de poids malgré un fort appétit, de la fatigue, des céphalées, etc.
• Traitement : un antiparasitaire ou un vermifuge.

La peste bubonique

• Transmission : ce n’est pas la souris qui va directement infecter l’humain mais une puce qui aura préalablement piqué le rongeur avant de piquer l’homme.
• Diagnostic : forte fièvre accompagnée d’hallucinations et de troubles du comportement, présence de bubons (ganglions) au niveau de l’aisselle et/ou de l’aine, diarrhées, vomissements et nausées. Sans intervention médicamenteuse adaptée et rapide, la mort survient en quelques jours en faisant suite à une septicémie.
• Traitement : les cas sont heureusement rares en France et le malade est toujours isolé à cause de la contagion rapide et son entourage reçoit un traitement prophylactique. Lui se voit administrer des antibiotiques.

La fièvre d’Haverhill (fièvre liée à la morsure de rat)

• Transmission : morsure ou ingestion d’aliments souillés par des grignotages ou de l’urine et des excréments de souris.
• Diagnostic : infection cutanée au niveau de la morsure, fièvre, céphalées, arthrite, pétéchies, nausées, vomissements, inflammation des tendons et de la gaine synoviale, problèmes au niveau du cœur (endocardite et péricardite) et du pharynx. La morsure est mortelle dans 10% des cas si la personne infectée n’est pas prise en charge.
• Traitement : nettoyer la plaie avec du sérum physiologique et un antiseptique puis se rendre le plus rapidement possible à l’hôpital pour y recevoir un traitement antibiotique.

La jaunisse infectieuse (ou ictère infectieux)

• Transmission : contact avec un aliment souillé par des grignotages ou de l’urine de souris.
• Diagnostic : coloration jaune de la peau et des muqueuses, perte d’appétit, maux de ventre, démangeaisons, grosse fatigue, douleurs articulaires et musculaires, atteinte toxique du foie et du cerveau.
• Traitement : se rendre à l’hôpital dès l’apparition des premiers signes infectieux afin de subir une prise de sang et une échographie abdominale afin de détecter la gravité du cas et d’adapter le traitement en fonction des symptômes évalués.

Les hantavirus

• Transmission : morsure, contact ou ingestion d’aliments souillés par des grignotages ou de l’urine et des excréments de souris.
• Diagnostic : maux de tête, fièvre, fièvre hémorragique, problèmes rénaux, douleurs musculaires, maux de ventre, frissons, nausées, vomissements, rougeurs cutanées, irritation oculaire et troubles visuels, difficultés respiratoires. Le taux de mortalité est autour des 50% si le patient n’est pas pris en charge rapidement.
• Traitement : se rendre à l’hôpital dès l’apparition des premiers signes infectieux afin d’y recevoir un traitement adapté à chacun des symptômes.